Présentation de la classe

La classe de Patrimoine du Lycée Nord Atlantique de Martinique est composée d’élèves de seconde de A à D.  Deux professeurs Mme VOUNZI et Mme VALLEJO co-animent cet enseignement.

Cette classe consiste à étudier le Patrimoine Martiniquais, et renforcer notre culture et nos connaissances.

Nous sommes 1 groupe de 29 élèves dont 17 filles et 12 garçons.

Nous effectuons des sorties pédagogiques de découverte et des activités de classe afin de parfaire notre savoir et de mener à bien notre projet numérique autour du patrimoine.

 Olivya et Laurianne

Le vendredi 10 Novembre 2017 de 11h00 à 12h30, la classe de Patrimoine ainsi que leurs deux enseignantes mesdames VALLEJO et VOUNZI se sont rendues au palladium de Sainte-Marie au Salon des Saveurs Créoles.

Cette manifestation avait pour thème: « Les Saveurs d’Antan dans les bouches d’aujourd’hui » . Elle était proposée par l'OSATOURC 

Nous avons pu découvrir et redécouvrir les différentes saveurs du pays à travers des stands tenus par des artisans divers. En nous présentant leur activité professionnelle, nous avons également eu la chance de goûter à différents produits aux saveurs multiples tels que :

- du café local,

- des glaces (prune de Cythère, barbadine, pomme liane, manioc, ananas, coco, bassignac…),

- des jus locaux (cerise, canne, maracuja),

- des thés glacés,

- de la gelée de goyave,

- des fruits et légumes confits,

- des tablettes de coco,

- des biscuits aux citrons et des viennoiseries.

Durant la manifestation « Saveurs Créoles » nous avons rencontré le chef cuisinier martiniquais Nathanael DUCTEIL, qui était aussi l’un des présidents de la manifestation. Nous avons pu en groupe de cinq élèves interviewer celui-ci.  

Le chef nous a confié qu’il exerce son métier de chef cuisinier depuis 15 ans dans des établissements tels que l’hôtel Plein Soleil, l’hôtel Punch Coco et l’Habitation Lagrange. Malgré son jeune âge 33 ans, il montre un expérience déjà solide.

Pendant notre échange, il ajoute qu’il aime cuisiner tous les ingrédients à partir du moment où ce sont des ingrédients de notre île. Il n’a donc pas d’ingrédients favoris.

De plus,  il a partagé son parcours qui l’a mené au métier qu’il exerce. Il a tout d’abord commencé ses études au CFA  de Rivière-Salé puis il s’est rendu en métropole dans une école spécialisée pour enfin s'améliorer au fur et à mesure de ses expériences.

Nous remercions le chef DUCTEIL de nous avoir réservé un bel accueil et d'avoir répondu à nos questions.

Mélanie, Clérissia, Laurine, Loane, Loan

La calebasse est un grand fruit vert, qui, lorsqu’il est séché et scié, devient un récipient dans lequel les anciens mangeaient ou assaisonnaient leurs mets. Lorsqu’il est utilisé en cuisine, on appelle la calebasse : « Kwi ». 

Au cours de la sortie pédagogique « Saveurs Créoles » , nous avons rencontré un père et son fils : messieurs TERRINE qui travaillent dans une entreprise de gravures sur calebasse.

La pyrogravure sur calebasse consiste à décorer, sculpter, creuser leur surface. Le duo père/fils travaille des calebasses de toutes les tailles avec pour but principal de leur donner une touche artistique. 

Inspirés de notre culture martiniquaise ( dame-jeanne, transports de vins, personnages historiques… ), ils les proposent sous différentes formes. En effet, on retrouve des calebasse en forme de tambours, tirelires en tonneau, timbales, corbeilles de fruits, porte-dragées, abajours, couis tattoués de visages ou de dessins. Ces œuvres d’art sont parfois à l’éphigie du célèbre chanteur aux pieds nus : Eugène MONA. On peut aussi trouver un hommage à l’embarcation traditionnelle : la yole.

 Cette entreprise se situe au 49 rue de la BANANERAIE à Ste-Marie et est encore bien jeune puisqu’elle a été créée le 01 Juilllet 2017. 

Grâce à cette initiative, c’est un patrimoine végétal, culturel et historique qui est mis en valeur. 

Le slogan de nos deux entrepreneurs-artistes est le suivant :

« Une nouvelle façon de concevoir l’art de la table »

Bravo messieurs !

LA VANNERIE DU MORNE DES ESSES est une entreprise d'artisanat d'art, de tradition précolombienne transmis par tradition orale, l'un des seuls héritages que nous ont laissé les Caraïbes, les TAÏNOS.

Créée en 1967 avec 50 artisans au début, il n'en reste que deux ou trois âgés 60 ans environ. L'héritage s'est ainsi transmis de père en fils.

Le berceau de cet artisanat se situe au Morne-des-Esses, quartier de Sainte-Marie, ville du Nord de l'île.

Cette Vannerie créole perpétue le savoir-faire amérindien avec ses gestes et ses techniques.

Les deux principales plantes utilisées sont aussi des plantes tropicales : 

• le Cachibou et l'Aroman.     

Ces deux plantes appartiennent à la famille des marantées.

* Le Cachibou se trouve le plus souvent sur les versants des mornes 

* l'Aroman pousse exclusivement sur les terrains marécageux, ou sur les bords des ravines. 

Préparation des végétaux:

*La tige centrale du Cachibou appelée "la flèche" sera écorcée, ensuite bouillie, séchée au soleil pendant deux jours afin d'obtenir une teinte ivoire et une certaine souplesseC'est d'elles que l'on tire les précieuses tiges qui seront transformées par la suite. . L'aroman subira l'équartissage, opération qui consiste à fendre en quatre, la tige à l'aide d'une croix en bambou. Les segments seront exposés au soleil pendant une ou deux semaines, ce qui leur donnera un teint uniforme marron-rougeâtre.

*En ce qui concerne l'Aroman, certains brins tillés et affinés seront soumis à un bain de boue où ils prendront un teint noir. Au terme de ces différentes opérations, la Vannière se trouve en présence d'un trio de couleurs qu'elle combinera entre elles pour composer les motifs de ses vanneries.Celle de l'Aroman est découpée en lanières (fines ou moins fines).
Elle offre une couleur brunâtre dès lors qu'elle aura séjourné dans la boue de la rivière (coloration naturelle). 

Différents types de tissage s'offrent aux vannières :

• le tissage à plat pour les formes en carré, en ovale, en rond 
• le tissage sur formes : poteries, bouteilles....qui resteront prisonnières de la matière ou démoulables L'art vannier demande la patience, de la minutie, de l'amour du métier qui ne compte pas son temps. En effet, entre la préparation de la tige et le produit fini, l'habillage d'une bouteille demande deux jours de travail. 

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